Bay mo dIlo

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UN SPECTACLE CHORÉGRAPHIQUE

Écriture et mise en scène : Tamangoh & Jean de Boysson

Durée : 80 min.

« Le rythme a toujours été une partie inhérente de mon être. Jour et nuit, le son du kase ko, un des principaux rythmes traditionnels créoles, apaise l’âme de générations d’hommes et de femmes à travers les âges. Notre mémoire est nourrie par le sang de ceux qui ont vécu des vies extraordinaires, qui se sont sacrifié pour leur vision et qui ont inspiré des générations à venir, tel cet enfant devant le battement du tambour.  » Tamangoh

Au cœur de la musique des Antilles françaises est le tibwa, ces deux baguettes de tambour qu’on utilise pour scander le rythme. Pour toute personne née dans la culture créole, le son du tibwa évoque la mémoire ancestrale, c’est le gardien du rythme à travers les âges. Le joueur de tibwa est le maître du temps et du rythme dans les échanges de ‘question et réponse’, centraux dans toutes les traditions musicales de la diaspora africaine. Pleins de battements et de pulsations, les rythmes des Antilles françaises sont influencées à la fois par les cultures indigènes de chaque lieu et par les puissances coloniales. Autrefois et maintenant, ils sont révélateurs d’échanges sociaux, politiques et culturels. Bay Mo Dilo explore ces rythmes et mouvements de cette partie du monde.

Une autre inspiration majeure est l’oeuvre du poète guyanais Léon-Gontrand Damas, un des pères fondateurs du mouvement de la négritude. Dans son livre, «Veillées noires, Contes Nègres de Guyane», Damas parle d’un ancien qui réunit les gens la nuit sous un manguier pour raconter comment la vie était autrefois lorsque les Hommes communiquaient avec les animaux et les plantes. Plusieurs cultures sont impliquées dans ces contes, mais ce qui y est significatif est le monde nocturne et le respect de la nature. L’obscurité de la nuit fournit l’occasion pour ceux dont la culture a été envahie ou violée et ceux qui ont été déracinés de se réunir en secret et partager leurs traditions ancestrales et leurs spiritualités. Dans Bay Mo Dilo, Tamangoh et l’artiste vidéo Jean de Boysson créent un environnement scénique dans lequel les contes et les rythmes sont protégés et partagés.

«Bay Mo Dilo est comme un long poème incantatoire bâti autour de la danse électrifiante de Tamangoh. Tamangoh évoque ici des souvenirs de son enfance dans un village de Guyane Française, auxquels les mouvements et rythmes de ses six danseurs et percussionnistes et les images somptueuses du vidéaste et co-directeur artistique Jean de Boysson font écho. » The Miami Herald